Donc, l’exécutant avait deux titres, libérateur et terroriste, dépendamment du système et inversement. Pendant ce temps, les pires termes ont été utilisés pour discréditer les adversaires. Les pauvres peuples avaient le choix que de se soumettre à une des deux influences. On était loin du terrorisme religieux. On peut même dire que les États-Unis et le monde occidental étaient les défenseurs de Dieu et l’URSS et son bloc, défenseurs de l’athéisme. Et on faisait tout pour mettre Dieu, au milieu du combat, les adeptes de Dieu et les anti-Dieu. Et les deux blocs se détestaient, se craignaient et la course aux armements de destruction de toutes sortes, avec des milliards de dollars dépensés pour maintenir leur domination et garder leur zone d’influence, avait sa raison d’être.
Les deux
superpuissances ne faisaient pas de guerres directes, mais le sang coulait partout. Quand une était avec le pouvoir, l’autre prenait
l’opposition. La CIA et le KGB,
recrutaient et se faisaient la guerre en utilisant leurs espions directs et
indirects. L’occident considérait l’URSS
et le communisme comme le diable, le monde socialiste voyait le monde
occidental comme un cancer. Chacun
voulait détruire l’autre, alors tous les coups étaient permis et les moyens
aussi. Mais ce temps-là est révolu
certes, mais le goût de domination et les réflexes sont restés pareils. La guerre
froide n’existe plus, mais une autre guerre a pris sa place, la guerre contre
le terrorisme.
Les amis d’hier, cajolés et adulés par les occidentaux,
quand l’ennemi était l’Union Soviétique, et qu’on appelait fièrement les Moudjahidines,
les combattants de la liberté, ont changé par la suite de statut après l’effondrement
de l’URSS; passant de libérateurs à islamistes et intégristes pour finalement, hériter
du sobriquet peu flatteur de terroristes.
L’Union Soviétique qui assurait une certaine stabilité, et forçait une course aux armements et une entrée d’argent
colossale aux multinationales de la mort, n’est plus. C’est beau de dominer, mais il faut
rentabiliser la domination, maintenir à flot les caisses et assurer le
futur. Sans ennemi potentiel, rien ne
peut se concrétiser.
L’Afghanistan avec ses glorieux moudjahidines, hier adulés a
offert sur un plateau d’argent cet ennemi potentiel que les stratèges du mal préparaient
pour l’après-guerre froide. Les moudjahidines
qui n’arrivaient même pas à s’entendre après la libération de leur pays ont été
sacrifiés. Les forces du mal ont profité
de cette anarchie pour les détruire et assurer l’arrivée des Talibans et préparer
l’avènement de la nébuleuse El Qaida.
L’ennemi a été trouvé et l’objectif atteint pour continuer la route de la domination des peuples. Hier la guerre contre le communisme,
aujourd’hui la guerre contre le terrorisme de groupes. Pour assurer le recrutement de terroristes
potentiels, la meilleure stratégie étaient
de limiter les libertés, encourager les régimes totalitaires et semer le désordre. Rien n’a été laissé au hasard. La nouvelle stratégie dominatrice est simple,
être avec moi ou contre moi. Celui qui
refuse cette stratégie est donc considéré comme terroriste. Plusieurs pays stables ont été sacrifiés dans
cette optique. La guerre contre le
terrorisme a ruiné des peuples, accentué les injustices et encourager la
violence et la haine. Et pour justifier
toutes ces guerres et cette tuerie sauvage contre les peuples, il fallait avoir
le soutien de l’opinion publique occidentale, en la sensibilisant contre un ennemi, l’Islam.
Hier, l’Islam était un ami quand l’ennemi était l’Union Soviétique, maintenant, il est devenu un ennemi pour justifier les conquêtes, les assassinats, les massacres au nom de la liberté. Les régimes occidentaux ont failli et ne représentent aucunement la liberté, car ils la transgressent dès qu’ils sortent de leurs frontières. Les peuples occidentaux doivent prendre conscience du mal que leurs régimes font subir aux peuples pour les maintenir dans une sorte d’esclavage en protégeant des régimes fantoches et en empêchant les peuples de décider par eux-mêmes de leur avenir. On refuse la vraie indépendance pour continuer à exploiter les richesses et maintenir les peuples dans un désordre absolu.
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