La stratégie est simple, préparer
les conditions gagnantes pour préserver, non pas les acquis de la révolution
qui n'ont jamais été respectés, mais les acquis des privilèges. Ouvrir le champ à la création de plusieurs partis en un
temps record et à deux mois des élections, prouve le non sérieux de ce régime
et envoie un signal négatif et de dégoût
au peuple. Le régime veut déstabiliser
la classe politique, émietter le résultat
et décourager le peuple à aller voter en masse.
De cette façon, il peut gagner sur tous les tableaux. Un signal démocratique chaotique et un résultat
lui donnant satisfaction pour garder sa
main mise décisionnelle. On a même vu
notre président devenir prédicateur d'un jour, en récitant les versets du Coran
et en disant au peuple, qu'il sera le garant de la transparence et de
l'honnêteté, alors que tout son processus de changement est infecte. Du comité présidé par Bensalah, en passant
par un parlement désapprouvé par lui-même et par le maintien d’un gouvernement
dont le premier ministre est reconnu pour sa malhonnêteté électorale par un
document officiel, contredisent toute sincérité de changement. Soit que le président n’est pas vraiment
libre de ses décisions, soit que le régime joue une carte planifiée d'avance.
Il ya trop de questionnements au sujet
de ces élections. Des changements qui
ont déjà reçu la bénédiction de mister Obama, alors que n'importe quel
ignorant, connaissant le système algérien, s'aperçoit des contradictions de ces
élections. Mais, ni la bénédiction de
l'oncle Sam, ni la stratégie des ténors de ce régime, ne peuvent prédire réellement
le sursaut populaire.
La seule donnée qui peut
bousiller les intentions du régime et de ses amis, c’est le peuple algérien. Le choix lui revient; continuer à vivre avec ces
malfaiteurs ou prendre sa destinée en main.
Le peuple algérien a certes vécu la terreur de la colonisation, la hogra
du parti unique, la terreur du terrorisme et la manipulation des élections,
mais dans tous les cas, ce n'était pas son choix, On lui imposait sans lui donner les moyens de
choisir son destin dans la liberté, la dignité et l’honnêteté. Personne, ne peut lui remettre la clef de la liberté,
il faut l'arracher par la légitimité de ses actions. La division n'aide que ce régime ingrat, il
ne peut vivre que dans la discorde et la zizanie. Un pays gouverné par le FLN et le RND, qui ne
sont que des exécutants de ce régime mafieux, ne peut progresser vers des sommets où l'Arabe et le Berbère,
l'islamiste et le laïc, l'homme et la femme se donnent la main pour promouvoir leurs
langues, leurs idées, leurs relations dans le respect des lois de la république
et où la justice est au dessus de tout le monde. Jamais ce régime, ne travaillera pour le bien-être
du peuple algérien, sinon ce sera son suicide.
Le régime joue sur la démobilisation
et l’émiettement des résultats. La seule
opposition doit venir du peuple, le seul garant de la démocratie et de la
liberté. Malheureusement, il est mal dirigé. La classe politique, au lieu de se donner la
main, d’aider le peuple à retrouver sa
souveraineté et de se libérer du joug de ce régime, s’organise pour faire des
gains électoraux, qui ne vont rien changer, car le système présidentiel, pardon
la royauté présidentielle veille au grain.
Aucun changement réel ne peut se
faire avec ce système et les alliances entre les partis ne peuvent construire un État de droit, à moins
que le peuple nous réserve une surprise.
Permettez-moi d'en douter, mais qui avait cru aux réveils de la Tunisie
et de l’Égypte?
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