dimanche 6 mai 2012

Je vote, mais...

Le jour J des élections algériennes approche à grands pas.  Cette élection que certains prétendent être ce tournant et ce changement pour qui le peuple aspire depuis l’indépendance.  Certains ont avancé même l'émergence de la 2ème république.  Si nous nous fions au président, ces élections sont cruciales pour l’Algérie.  Il a même assuré la transparence des urnes.  Malgré cette promesse du président, certains indices nous laissent perplexes : un chef de gouvernement partisan et non crédible, un ministre de l’intérieur hautain et irrespectueux de la classe politique, un nombre de partis sans assise créés pour les circonstances,  et et et…

Le président est-il sincère? A-t-il tous les pouvoirs pour assumer ses responsabilités? Laisser des contradictions sans réponse donne l’impression que le président a cédé aux pressions.  Le changement est-il réel ou planifié d’avance?  Plaire au peuple en suivant la mode du printemps arabe, tout en maintenant le cercle de décisions entre les mêmes mains?  Le régime est-il prêt à se débarrasser complètement ou partiellement de ses tentacules, tout en  tirant sur les cordes?  Une analyse méthodique laisse présager ce scénario, qui n’est au fait qu’un changement mineur.  Changer les acteurs sans changer la racine.  On ne peut devenir un ange quand on flirte sans cesse avec Satan.

Les tentacules du régime sont le FLN, le RND et d’autres nouveaux partis créés à la hâte, et ce, à l’instar du RND, enfanté par le régime à un moment donné pour palier aux circonstances du temps, et qui sont là pour brouiller les cartes et sauver l’irréparable en cas d’imprévus.  Le choix est simple : déraciner ce régime archaïque ou faire perdurer la misère, la hogra et l’injustice.  Tout changement réel, ne peut se faire avec cette classe politique, cette mafia politique, ce paternalisme politique qui ont gangrené  la société, instauré la médiocrité et le ‘’je m’en foutisme ‘’.  L’Algérie a besoin d’un système pour dynamiser ce peuple, lui donner le goût et la volonté d’atteindre des sommets.  Ce régime avec ses partis et ses protecteurs est une disgrâce pour le peuple algérien.  Jamais le peuple ne pourra vivre librement et dignement sans un changement réel de cette garde.

Mais comment forcer ce changement, alors que ce régime planifie tout pour perdurer dans le temps?  Ce régime est comme un caméléon; il change de couleurs et de tendances sans changer sa substance pour garder ses mains sur le volant.  Pour changer, il faut une volonté et un désir  populaire sans précédent et agir pacifiquement et sans violence dans l’intérêt du peuple algérien.  La liberté n’est jamais offerte sur un plateau d’argent, il faut aller la chercher en étant mature et, surtout, ne pas tomber dans le piège de la discorde et de la Fitna.  Pour les élections, même si la possibilité de fraudes est bien présente et que le boycotte ne peut malheureusement pas apporter de solutions dans le contexte algérien ni sortir le pays de ce marasme politique, la seule option possible permettant  au peuple de changer la donne est de sortir voter en masse pour forcer la transparence et déjouer la manipulation.  De son coté, le régime algérien espère une participation médiocre aux élections pour se maintenir aux commandes. Le peuple algérien a la possibilité de couper la tête de ce régime en refusant de voter FLN, RND ou partis satellites créés pour les circonstances.  


Voter en force contre ces partis du pouvoir, permettra au peuple algérien de reprendre son indépendance confisquée.   La responsabilité qui incombe au peuple algérien est grande, mais la victoire ne peut lui échapper s’il se donne la main et la peine pour reprendre sa destinée et permettre aux générations futures de vivre dans la dignité et la liberté, comme voulus et désirés par ces martyres, ces hommes et ces femmes de la grande révolution algérienne.

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